dimanche 29 mars 2009

le croissant du dimanche et Toni Morrison, JAZZ.



J'ai tant aimé la recherche du temps perdu grâce à Roger Duchêne,
pourquoi pas? la madeleine, ou le croissant ?

le temps retrouvé ?

Depuis longtemps, dès que nous avons eu un peu d'argent à la maison mon père nous amenait à tous un croissant le dimanche.J'ai considéré que je devais continuer cette bonne habitude et donc depuis une paire de décennies, je vais le dimanche, ou le samedi
chercher un croissant, un pain au chocolat, pour les habitants de la maison.
Evidemment celui ci ne vaut pas le croissant de Patiss'Art, ni celui de la pâtisserie Royale de la Plaine à Marseille.
Mais les choses changent et les pâtissiers aussi, la Royale n'est plus, car le pâtissier a vendu la boutique et son acheteur, n'est pas un vrai pâtissier, enfin pas pour les croissants. Royaliste pour les croissants ? non artiste.

la pâtisserie est un art.











Le camembert aussi d'ailleurs et celui-ci n'est pas mauvais, pas mauvais du tout.
c'est la journée franchouillarde quoi !
après deux mois, je confesse que j'ai parfois le bâti-bâti, l'âme aux chevilles,
le ciné, les livres ne sont pas tout...
donc je craque pour des douceurs car en plus je suis allé à La pâtisserie française de BeiJing.
Éclair au chocolat et expresso, verre d'eau chaude comme il se doit en Chine.
Et j'ai passé l'après-midi à lire "Jazz" de Toni Morrison, Chicago années 20-40 l'enfer et la damnation des femmes noires, un roman qui "swingue" .

samedi 21 mars 2009

pourquoi je ne ferai jamais de cuisine chinoise en France, le ridicule tue enfin moi je le sais...

voici en 2 séquences de 59 " et de 2'11" pourquoi en Italie, je mange italien surtout Vénitien, ou romain, pas trop sicilien, en Allemagne je mange allemand et à Rochechinard je fais Provençalo-lyonnais ! donc mes amis ne me demanderont plus jamais de faire de la cuisine chinoise, j'étais déjà convaincu qu'en France et d'ailleurs ailleurs qu'en Chine c'est trop décevant sous tous rapports, donc seuls les inconscients me le demanderont désormais à leurs risques et périls (petite explication vu la mauvaise qualité de mes "films" : les nouilles instantanées c'est fraîches qu'elles sont bonnes et le cuisto musulman que vous voyez dans le resto'U il les fait à la volée (film 1) puis il sert et c'est drôlement bon, alors les soupes soi-disant chinoises instantanées ?

INTERDITES !


film 2 comment et pourquoi il faut beaucoup d'eau très très chaude pour cuire des pâtes fraîches en 2mn maxi

vendredi 20 mars 2009

Bourdieu en Chine, à Tsing Hua

La plus prestigieuse université de Chine, Tsing Hua est un des lieux des extrêmes du monde chinois, sa taille, son niveau dans tous les domaines qui la rapprochent du MIT, Centrale, Berkeley, Hokkaido University-Nagoya University etc... et son centre de sociologie bilingue français-chinois "Les Ateliers Doctoraux de Pékin invitent Christian Baudelot à effectuer une série de conférences à Pékin. Sociologue et professeur à l'École Normale Supérieure de Paris, il interviendra à l'université Tsinghua, l'université de Pékin et à l'université des Langues étrangères de Pékin."et aussi Louis Pinto sur "Les grands courants intellectuels critiques"
Hier, j'ai pu assister à la deuxième partie d'un exposé fort intéressant d'Aurélien Boucher, qui s'inspirant de Bourdieu et Elias, se lance dans l'étude du sport en chine et à ses rapports avec la structure sociale chinoise. Pourquoi la sociologie du Sport ? parce que "la sociologie est un sport de combat", plus sérieusement, parce que sous un aspect apparemment anodin, le champ sportif est un fort révélateur des conflits de classe, de légitimation des éthos et des pratiques, luttes de champs, luttes de genre, luttes intra-champs et processus d'intervention de l'État dans le champ sportif : j'ai d'abord bénéficié d'une leçon de chinois bourdieusienne, ou les problèmes épistémologiques posent de redoutables problèmes étymologiques (plutôt épistémiques) et j'ai donc vu comment "on parle sociologie en chinois" : c'est géant. Jean Louis Rocca est le directeur de ces ateliers doctoraux de Pékin, bilingue français-chinois, comme Aurélien Boucher, celà me renforce dans mon projet de connaître le chinois. La sociologie peut sans doute enlever certaines peaux de saucisson sur les yeux et ne pas nous laisser prendre pour argent comptant l'opinion commune, diffusée massivement en Occident, selon laquelle la chine serait en "transition" (sous-entendu vers le libéralisme). Cette notion floue, comme la globalization, masque en fait un processus complexe de lutte interne-externe, porté par des classes, des générations, des institutions, des habitus, dans lequel par exemple le renforcement du rôle de l'État ne peut être sous-estimé.
comme on dit "À suivre..."

mardi 17 mars 2009

C’est bien. La journée commence bien, après une heure de traduction

« Je juge que deux maximes sont fortes pour s’associer profondément et son corps et sa vie et son temps et sa langue : On ne sait pas ce qu’on dit. On ne sait pas ce qu’on fait. J’aime ces maximes abruptes et les vérifie chaque jour. Chaque fois qu’on parle, chaque fois qu’on écrit, chque fois qu’on agit, chaque fois qu’on décide, on lance des parties de dés anxieuses dont on ne prévoit pas la durée, dont on ne mesure pas l’importance. (Mallarmé) dont on ne voit pas se dessiner la perspective et dont on n’imagine pas le cours. C’est pourquoi il faut porter une attention vague à tout, bavasser, agiter avec un peu de fièvre ce qui entoure. Puis brusquement apparaissent en un éclair le symptôme dans la parole libre, l’occasion dans l’action souple, — et là, il s’agit d’être à la hauteur. » Albucius, Pascal Quignard, P.O.L.1990. j’ai fait cette rencontre à plusieurs niveaux : à la fois, pour moi, pas pour lui, je ne le sais, Mallarmé, Albucius, Castoriadis, Parménide : c’est beaucoup en une seule tirade, non ?

dimanche 15 mars 2009

Leçon de chinois : où, comment mais pourquoi ?

Si vous le trouvez, achetez le moi, Leçon de Chinois,(Fata Morgana, 1981) Gérard Macé m'a devancé bien qu'il ne soit somme toute, guère plus âgé que moi, j'ai rencontré un frère en chinoiseries, un grand frère, qui dit en fata maorgana que faire du chinois, c'est ...

savoir le monde dans son creux dans son vide et son plein, le pli qu'il forme en toi, le toi qui plie et se déploie, sous le toit du ciel, sur la terre qui t'es et l'écriture qui se défile, qui file, tu cours après, elle est derrière toi, tu l'oublies, t'enlace, t'entortille, tu la cherches ? elle te trouve et se détourne, tu ne l'auras jamais vraiment, tu l'as ratée, quand t'avais 8 ans que ta grand-mère avec ses mots simples, pas trop de mots, des sons, des odeurs, t'avait initié, sans le vouloir, au grand déploiement que tu dévoyas, oublias, rageusement tentas de l'aimer, de la séduire, de lui dire ? mais que dire quand on a 8 ans ? alors la chine ?
le Chinois ? je sais pas, je sais comment, je sais où : à BeiJing, avec qui?
des profs mais si peu, surtout des chinois dans la rue, au resto, dans le bus, dans la rue, mais pourquoi ? Y'a pas.
Ah, juste un truc à préciser : notre ami, qui croît encore que les caractères, c'est des images, qu'il relise Macé , car je ne doute pas qu'il l'a déjà lu, n'est ce pas ? une chaise 片? une maison 屳? vous n'y êtes pas...bel ami.

jeudi 12 mars 2009

le plus beau de tous les tangos du monde se joue à Pékin


Ceux qui le connaissent le reconnaîtront les autres le découvriront
Claude P. est venu me voir et comme je jouais de l'accordéon il m'a
fait chanter "le plus beau de tous les tangos du monde" et il a joué
voila c'est simple et puis le soir on est allé manger des jiao zi (raviolis)
la vie c'est souvent très simple.
j'aurais des tas de choses à écrire, mais j'ai trop de travail, ce sera pour une
prochaine fois.

vendredi 6 mars 2009

la santé en Chine





2 anecdotes pas inutiles peut-être :
1ère anecdote :
j'ai assisté à une conférence d'une chercheur-économiste de l'école de paris, Carine Milcent, sur la santé subjective en chine et les migrants (minggong). J'ai appris que la mise en place des réformes de 78 avait eu pour conséquence de dynamiter le système de santé décentralisé chinois, avec ses hôpitaux publics universitaires réputés, ses hôpitaux régionaux, ses hôpitaux locaux et les dispensaires avec les "médecins aux pieds nus". j'essaierai de faire un article la-dessus, mais ce fut passionnant : bel exposé, belle femme ce qui ne gâche rien, panne de video-proj, ce qui aura une certaine importance à la fin : elle se fait agresser avec une violence que je ne compris pas de suite par une espèce de Lorrain ? un délégué de la Commission Européenne, je suis gentil, je mets des majuscules, je respecte les règles typos, mais j'ai pas envie...Pourquoi ? une telle virulence des accusations sans fondement, un refus de dialogue? j'ai réfléchi et j'ai trouvé la réponse : ce gros type est, cela ne peut-être autrement, un type de pouvoir, du Pouvoir, du Bio-pouvoir (grandes firmes pharma européenens et suisses, grandes compagnies d'assurances Allianz Axa, etc,...) qui vient ici, c'est mon sentiment, se goinfrer sur le dos de la santé des chinois car ils ont du mal en Europe avec ce qui reste des anciens rapports de force issus de l'État-providence, ce qui ne les empêche pas d'avancer partout où ils le peuvent. C'est une hypothèse bien sûr, mais je n'en vois pas d'autre, significativement possible pour comprendre une telle agression publique (au CCF de Pékin). Ces propos n'engagent évidemment que moi. Je vais chercher à en savoir plus. Je vous tiens au courant.
2ème anecdote :
je suis allé hier dans une usine à pognon : j'ai du subir une visite médicale complète, je vous dis pas mon stress pour la prise de sang, j'ai pas été finalement trop abîmé et les aiguilles étaient disposées, devant, jetées pour chaque patient... 360 rmb, plus le coût d'un nouveau visa jw202 L encore 400 rmb soit donc une centaine d'€... sympa la chine, on se croirait encore il y a 15 ans quand c'était un pays pauvre et qui avait besoin de devises, je crains que ce ne soit plus très vrai aujourd'hui. Me voilà bon pour le service ? j'espère.
c'était mon blog du samedi matin, je viens de faire le ménage, je suis content, pas de cours aujourd'hui ni demain, et je vais pouvoir rattraper mon retard !...et qui sait aller voir un film ?

lundi 2 mars 2009

Ouvriers du Batiment à Chaoyang


pour faire ça

ils sont là

ils ont froid

ils fument mal
gré l'interdit
Chaoyang Mars 2009 -9° C
vent fort
ouvriers

physique, tai ji quan, coiffeur,














une tomate devant un resto
une locomotive et des racines cheminotes qui ressortent
un coiffeur dans la rue
un homme seul, un sabre et un foulard, qui fait son tai ji quan
scènes de ma vie quotidienne à Pékin