mardi 17 mars 2009
C’est bien. La journée commence bien, après une heure de traduction
« Je juge que deux maximes sont fortes pour s’associer profondément et son corps et sa vie et son temps et sa langue : On ne sait pas ce qu’on dit. On ne sait pas ce qu’on fait. J’aime ces maximes abruptes et les vérifie chaque jour. Chaque fois qu’on parle, chaque fois qu’on écrit, chque fois qu’on agit, chaque fois qu’on décide, on lance des parties de dés anxieuses dont on ne prévoit pas la durée, dont on ne mesure pas l’importance. (Mallarmé) dont on ne voit pas se dessiner la perspective et dont on n’imagine pas le cours. C’est pourquoi il faut porter une attention vague à tout, bavasser, agiter avec un peu de fièvre ce qui entoure. Puis brusquement apparaissent en un éclair le symptôme dans la parole libre, l’occasion dans l’action souple, — et là, il s’agit d’être à la hauteur. » Albucius, Pascal Quignard, P.O.L.1990. j’ai fait cette rencontre à plusieurs niveaux : à la fois, pour moi, pas pour lui, je ne le sais, Mallarmé, Albucius, Castoriadis, Parménide : c’est beaucoup en une seule tirade, non ?
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